Les bienfaits des acides gras oméga 3 par Danik Legault ND.A.

Les bienfaits des acides gras oméga 3

 

En naturopathie/nutrition fonctionnelle, l’emphase est souvent mise sur la cellule puisque c’est la plus petite unité vivante. Un ensemble de cellules forment un organe. Un ensemble d’organes forment un système et l’état des systèmes forme notre état de santé. Pour optimiser sa santé, il faut donc optimiser nos cellules. Voyons comment les acides gras oméga 3 sont importants pour la santé de nos cellules.

 

Un bon nombre d’études démontrent un lien entre les oméga 3 et l’amélioration des fonctions cognitives, de la santé visuelle, immunitaire et du développement du cerveau. La recherche démontre que des niveaux bas en DHA sont associés aux pertes de mémoire, aux difficultés de concentration, à l’Alzheimer et à certains problèmes d’humeurs. Les oméga 3 ont également un effet positif sur l’expression de nos gènes.

 

Il y a 4 types d’acides gras oméga 3 :

 

  1. ALA : Contient 18 carbones et 3 doubles liaisons. Présent dans les légumes verts, le lin, le chia, le chanvre, les graines de citrouille et les noix de Grenoble
  2. DPA : contient 20 carbones et 4 doubles liaisons. Présent dans le lait maternel, les algues, les poissons et les viandes de pâturage.
  3. EPA : Contient 20 carbones et 5 doubles liaisons. Présent dans les mêmes éléments que le DPA
  4. DHA : Contient 22 carbones et 6 doubles liaisons. Présent dans les mêmes éléments que le DPA

 

Plus il y a de doubles liaisons dans la structure de l’acide gras, plus elle est fluide. C’est un aspect important puisque les acides gras sont utilisés pour bâtir les membranes cellulaires de nos 75 000 milliards de cellules. Une membrane cellulaire saine se compose à la fois d’acide gras solide comme les acides gras saturés, le cholestérol et d’acides gras plus fluides comme ceux des polyinsaturés. La bonne fluidité de nos membranes est importante pour une bonne circulation des nutriments, la diffusion des protéines, neurotransmetteurs, etc. à travers la membrane. Cela veut donc dire qu’avec des membranes plus fluides, les cellules musculaires deviennent plus sensibles à l’insuline pouvant potentiellement dire que le corps peut acheminer plus de nutriments aux cellules musculaires.

 

Les membranes cellulaires de notre cerveau, de la moelle épinière et du système nerveux ont spécialement besoin de membranes fluides afin que la signalisation des neurotransmetteurs puisse s’effectuer efficacement. Le EPA et le DHA qui ont 5 ou 6 doubles liaisons respectivement sont des éléments importants au bon fonctionnement du système nerveux. Le cerveau est fait de 60% de gras et environ 10 à 15% sont du DHA.

 

Une structure optimale de notre cerveau repose sur les acides saturés et le cholestérol sur les membranes afin que la base de lipides tienne bien en place aux extrémités. Ensuite, nous avons besoin de EPA et de DHA entre les structures solides afin d’avoir une bonne fluidité et mobilité de la membrane. Une alimentation carencée en gras saturé, en EPA et en DHA est dangereuse pour le système nerveux.

 

Il est également reconnu que le EPA et le DHA augmentent le métabolisme en augmentant les niveaux de certaines enzymes qui favorisent la dépense d’énergie.

 

ALA :

 

Le corps peut convertir le ALA (oméga 3 des plantes) et le DPA en EPA et DHA s’il le juge nécessaire. Ceci dit, l’efficacité de conversion dépend de certains enzymes dans le foie. S’il y a toxicité, carences nutritionnelles ou une infection, la conversion sera au ralenti. C’est en fait le gène FADS2 (rs1535) qui est responsable de l’efficacité des enzymes pour cette conversion. Si vous avez la version AA du gène, vous allez avoir une meilleure conversion. De l’autre côté, si vous avez la version GG et que vous comptez uniquement sur les sources de ALA pour vos omégas 3, les chances de carences sont plus grandes.

 

Fragilité :

 

Les acides gras omégas 3 en supplémentation sont particulièrement fragiles à l’oxydation et devraient être pris dans un environnement favorable. La première étape est toujours d’avoir une alimentation riche en phytonutriments, antioxydants, zinc, magnésium, vitamine du groupe B entre autres.

 

Si votre alimentation contient beaucoup de produits transformés et que vos viandes ne sont pas biologiques et nourries au pâturage, votre alimentation aura beaucoup d’oméga 6 et peu d’oméga 3. Le ratio idéal est alors brisé et la supplémentation est requise.

 

Évitez l’huile de canola, la margarine, l’huile de soya, l’huile de carthame, l’huile de tournesol et toute autre huile végétale. Ces huiles sont trop fragiles, déséquilibrent le ratio avec les oméga 3 et causent énormément d’inflammation.

 

Prenez note que les graines de lin, de chia, de chanvre, de citrouille, les noix de Grenoble sont une bonne source de ALA à courte chaîne et devraient faire partie d’une alimentation saine en étant conscient que le taux de conversion en EPA et DHA n’est jamais à 100 % et peut même être très difficile pour certaines personnes comme mentionnées précédemment.

 

Les poissons gras sont une excellente source de EPA et DHA à longues chaînes. Des exemples de poissons gras? Le Saumon, le hareng, le maquereau, la truite et les sardines principalement. Certaines algues bleues/vertes contiennent également du EPA et surtout du DHA et représentent la source à la base de la chaîne alimentaire.

 

Si vous décidez de supplémenter, choisissez un supplément dans une bouteille en verre opaque. La source d’oméga 3 doit provenir de petits poissons comme le hareng, le maquereau, les sardines et/ou d’anchois. L’huile doit être filtrée et distillée afin d’assurer un minimum de métaux lourds, pesticides, PCB dans leurs produits. Certaines compagnies vont pousser encore plus loin en ajoutant de la vitamine E qui sert d’antioxydant et qui protège les acides gras contre l’oxydation. Certaines compagnies décident d’attacher les acides gras à un triglycéride afin d’améliorer l’absorption et de se rapprocher de ce qu’on voit dans la nature. Certains vont ajouter un peu lipase, une enzyme, afin de faciliter la digestion ou encore ajoute de l’acide gamma linolénique (GLA) ou d’autres types d’oméga comme les 7 ou les 9 afin de garder un bon équilibre. Ce sont toutes de bonnes mesures.

 

En résumé, les oméga 3 ont un effet anti-inflammatoire puisqu’ils viennent aider ou rétablir l’équilibre avec les oméga 6 qui sont présents en plus grande quantité dans notre alimentation. Les acides gras oméga 3 favorisent une bonne fluidité de nos membranes cellulaires améliorant la communication entre l’extérieur et l’intérieur des cellules qui est essentielle pour une bonne santé et de bonnes performances sportives.


Danik Legault, ND.A.

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